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Certains sont peut-êtres cancres en classe, mais d'autres ont vaguement écouté les cours de biologies entre deux parties de poker, enfin juste suffisament pour y chopper le nom de leur prochain groupe de musique, Ribozyme, en voilà donc un nom étrange. Ensemble depuis 1998, les Ribozyme sortent un EP dans la même année. Norvégien comme leur compatriotes d'El Caco, le groupe sort en cinq ans, deux albums et autant de singles. En 2004, après une centaine de concerts et quelques festivals en Norvège, le guitariste du groupe se fait la malle, forçant le groupe à se remettre en question, c'est le point de départ d'une expérimentation à base de percussions et de synthétiseurs. Un twist entre Motorpsycho et A Perfect Circle. Blacklist mercy est leur nouvel album et sort début novembre en France et en Allemagne.

Ribozyme / Chronique LP > Blacklist mercy


Ribozyme : Blacklist Mercy Le premier titre d'un album est en général hyper-important, c'est la première impression, le premier coup d'oeil, la première effluve de parfum, bref les prémices d'une séduction qu'il convient de mener à bien. Évidemment dans certains cas ça tourne en eau de boudin, mais Ribozyme évite l'écueil de la blonde hydrophale (pardon aux familles) avec un Blacklist mercy de fort bon aloi. Toboggans de guitares, des promesses de nuits sonores indescriptibles, un synthé qui se détache à la moitié du titre, "Becoming what you're after" n'augure que du bon sous cette pluie d'été chaude et saturée, un chant qui s'élève, chuchote ou s'emporte. Ribozyme transforme l'essai avec des titres énergiques et percutant, "Resist your bones" ondule des hanches, grâce à une basse des plus sexy, en totale opposition avec un titre plus direct comme "Threshold".
Principe pivot du groupe, synthés et percussions font une apparition massive sur l'éponyme "Blacklist mercy", dont l'intro longuette s'étire un peu sur des percussions, qui sont, autant l'avouer, un peu ennuyantes, avant que des nappes de synthés prennent le dessus, c'est le NIN de The Fragile façon norvégienne, court mais jouissif. Ribozyme continue dans cette voie sur le magique "Acceleration atheist", piano éthéré, avec une légère teinte à la Debussy, mais le groove d'arrière plan rock sévère, basse palpitante, une voix accrocheuse, légère accélération, tempo tachycardique, c'est le temps où personne ne dort, ondulation synthétique qui monte en crescendo, mais se libère juste un peu trop tôt, avec un léger sentiment d'insatisfaction du à cette éjaculation sonore précoce. On retrouve ce groove assez particulier sur "Dead not late" mais de façon un peu fade, surtout face au très poppeux "Dislocate" qui lui rebondit du string sans discussion possible, accords simples, progression archi-télescopée, mais l'énergie et l'emboutissement des plans tranforme le tout en une orgie acoustique.
Bref un bon petit album de rock qui sort des sentiers battus à écouter pour fêter le passage à l'heure d'hiver.