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This is my Fest
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Pogo Car Crash Control / Chronique LP > Tête blême
C'est moi ou ils sont encore plus vénèrs ? On avait quelques mélodies assez claires sur Déprime hostile, des morceaux qui ressemblaient même à des chansons, là, on a juste 12 grenades dégoupillées qui nous explosent à la gueule, une série de vociférations saturées et d'agressions métalo-punk-grunge qui puent le sang, le labeur, les larmes et la sueur. Pogo Car Crash Control est devenu une machine de guerre. Sympathique, énergique, vivifiant, entraînant, voilà une série d'adjectifs qui leur collait à la peau jusqu'à ce Tête blême, mais on a fini de se la jouer "cool", ce deuxième album défonce tout, finis le spleen adolescent et les petits délires inspirés par les plus grands, les P3C dévoilent leur vrai visage, pas si beau à voir si on en croit les dessins et les clips, blafard, fermé, froid, inquiétant, on passe de gueules d'anges farceurs à des démons du riff, de la frappe et des phrases assénées pour faire mal.
Est-ce une mise en abîme ou uniquement le constat que le groupe s'abîme ? En tout cas, les textes sont assez évocateurs et si tous ne sont pas très clairs ("L'intérieur de ton corps" est-elle une chanson d'amour ?), ils riment avec l'ambiance musicale et installent une atmosphère aussi glauque que personnelle tout en faisant de la poésie : "Je t'harcèle, jusqu'au larsen, te martèle. Entendre tes oreilles crier jusqu'à l'acouphène" (belle allitération sur "Trop défoncé"), "Ce qu'il me restе d'insouciance est mort épuisé, convulsé de méfiance." (ne serait-ce pas un chiasme sur "L'égo dans les chiottes") ou encore "Je suis un esclave, un caillou lépreux détruit par les larmes d'un océan malheureux" (ou comment manier l'art de la métaphore sur "L'histoire se répète"). Les effets et le mixage atténuent la puissance des maux exprimés, laissant beaucoup de place aux instruments (particulièrement mis en valeur toujours quand il le faut) et apportant un effet massif à l'ensemble, Francis Caste a (encore) réalisé un travail particulièrement fin pour obtenir un résultat aussi implacable.
Pogo Car Crash Control est une expérience artistique totale, leur univers ne se résume pas à leurs concerts furieux et aux titres gravés sur disque, ils apportent un soin particulier à le prolonger à travers l'image. Il me faut donc aussi plonger dans leur monde visuel avec leurs derniers clips. Celui de "L'odeur de la mort" présente une chasse à l'homme post-apocalyptique avec autant de promo que de violence gratuite, le début du court-métrage est même repris dans l'album et sert d'intro à "Trop défoncé", preuve, s'il en fallait, que l'on ne peut pas appréhender les P3C uniquement au travers d'un seul art, la scène, le studio et la vidéo sont liés. "Qu'est-ce qui va pas ?" et son délicieux lancement industriel met à l'honneur le scopitone (et une mise en abîme) avec une télé hypnotique et un camé qui n'est pas sans rappeler la mère de Requiem for a dream. Flashy, dérangeant, tripant. Enfin (tout au moins au moment d'écrire ces lignes, le groupe étant infatigable dans ce domaine, il y en aura certainement d'autres), l'éponyme "Tête blême" nous envoie en territoire toxique face à un problème qui sent le zombie, le tout avec une énième mise en abîme pour introduire et conclure ce petit film. Classe, efficace.
Pogo Car Crash Control / Chronique LP > Déprime hostile
Leur EP éponyme avait estomaqué bon nombre de suiveurs de la scène française, leurs concerts avaient confirmé le potentiel de destruction des tympans entrevu en studio et le chaos délirant présenté en vidéo, les Pogo Car Crash Control nous ont maintenu en haleine avec quelques morceaux lâchés sur le net avant ce premier album qui répond à toutes les attentes et comble nos espoirs. Direction Déprime hostile, opus inaugural qui n'effacera pas des mémoires l'EP fondateur (et ses titres devenus des tubes comme "Conseil", "Paroles / M'assomment" ou "Crève") mais s'affiche comme un premier gros pavé jeté dans un cocktail de cervelle.
Depuis fin 2017, on connaît déjà "Déprime hostile", le clip mixe images live et joie de vivre dans le métro parisien, la musique envoie des riffs plus rapidement qu'on ne peut les compter, on a le droit à une escalade de notes qui finissent par tout bastonner et un refrain simpliste facile à scander. Mention spéciale pour le pont/break option math-core qui déglingue sa maman. L'autre clip qui t'a donné un avant-goût du bordel ambiant, c'est l'excellentissime "Comment lui en vouloir" et sa mise en images de la thérapie par la destruction, aussi bien du matos de zik sur une aire d'autoroute qu'un kebab attaqué à dents nues pour finir par ... non, je ne spoile pas la fin, t'iras voir après ! Plus rock, ce morceau presque "à la cool" permet de vérifier si tes hanches ont besoin de prothèse et si tu chantes à peu près juste car tu fredonneras forcément la petite mélodie. Il ne sera pas évident pour le combo de tourner un clip pour chaque titre (ce qu'ils avaient fait pour l'EP) mais on sait que de ce côté-là, il y a déjà un gros niveau. Et un paquet d'autres titres méritent d'être un peu plus exposés, "Je suis un crétin" et son côté Didier Super pour l'écriture, "Hypothèse mort" pour la vélocité du riffing et son impressionnante nervosité qui se fracasse en cours de route avant de reprendre de plus belle, "En boucle" tout en puissance et hypnotique. Un de mes préférés est "Rancunier", tout à fait dans la veine P3C, il est brut, s'intéresse au quotidien et mixe influences math/grunge/métal tout autant que les rythmes et les tons, c'est un putain de bordel poétiquement incorrect mais qu'est-ce que c'est bon ! D'autres trouveront plus d'intérêt à la construction plus classique de "C'est pas les autres", à "Je perds mon temps" et ses facilités harmoniques, à "A quoi ça sert" et ses saturations, à "Insomnie" et sa mélancolie en sons clairs, Pogo Car Crash Control file à bouffer à tous ses fans et ouvre des possibilités, démontrant qu'il est même capable de lâcher le micro et de faire groover les instrus sur la dernière plage qu'est "Crash test".
On savait qu'ils en étaient capables, ils l'ont fait, les Pogo Car Crash Control écrivent leur légende avec ce Déprime hostile ébouriffant de maîtrise technique, surclassant pas mal de monde dans l'organisation du chaos et synthétisant à merveille des dizaines d'années d'influences énervées. Déjà un grand groupe.
Pogo Car Crash Control / Chronique EP > Pogo car crash control
Originaires de Lesigny dans le 77, les Pogo Car Crash Control (ou P3C pour les intimes) perpétuent la tradition d'un punk-hardcore rageur, entêtant et entraînant. Leur éloquence est à l'image de la torpille sonique que représentent leurs six titres et de l'artwork qui conditionne ce premier EP. En effet, dans leur imagerie, il est beaucoup question de tranchage de membres (des doigts sur la pochette, une tête dans le clip de "Paroles/M'assomment") avec une spécialité pour le sectionnage de tympans. Leurs textes se parent d'une impertinence scandée et hurlée en français, qui d'ailleurs n'est pas toujours très audible, mais également d'un humour bien placé que l'on retrouve dans leur clip-vidéo fait maison. Ce jeune quatuor commence sérieusement à se faire un nom sur la scène française et européenne, en témoignent leurs pelletés de dates et participations à de grands festivals de renoms (Rock En Seine, Paleo Festival, Printemps de Bourges, Francofolies De La Rochelle.), et si tu souhaites découvrir les rejetons de Cobra (mais pas que !), fonce donc écouter cet EP éponyme qui devrait être suivi dans la logique des choses d'un LP prometteur.
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